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Les pathologies de l’aorte (dissection, avévrysme)

C’est une affection rare et grave caractérisée par l’irruption de sang à l’intérieur de la paroi de l’aorte. Il se constitue une déchirure ou porte d’entrée, par laquelle le sang sous pression entre et décolle les feuillets superposés qui constituent la paroi élastique de l’aorte. La dissection de ces feuillets peut s’étendre sur une longue portion de l’aorte ascendante, la crosse aortique et/ou l’aorte descendante. Elle constitue une urgence chirurgicale.

Symptômes

La dissection aortique est une affection brutale dominée par la douleur thoracique. Cette dernière se caractérise par son caractère migrateur (sa position varie dans le temps). La douleur peut être absente dans un cas sur 107.

On recherche systématiquement un terrain favorisant : hypertension artérielle, syndrome de Marfan (se caractérisant principalement par une grande taille, avec de long bras et doigts, une déformation du thorax, parfois enfoncé, une souplesse articulaire importante témoignant d’une hyperlaxité des ligaments).

L’examen clinique recherche :

  • Une abolition d’un ou plusieurs pouls, pouvant témoigner de l’extension de la dissection sur une artère périphérique.
  • Un souffle à l’auscultation cardiaque, témoin d’une insuffisance de la valve aortique par atteinte de ses cuspides.
  • Une pression artérielle différente aux deux bras (asymétrie tensionnelle) témoignant de la dissection de l’origine de l’une des artères à destination des membres supérieurs.
  • Des signes de mauvaise tolérance (collapsus cardio-vasculaire, voire arrêt cardio-circulatoire).

Complications

Suivant le niveau et l’extension de la dissection, le patient peut présenter des signes:

  • D’un infarctus du myocarde par atteinte d’une artère coronaire.
  • D’un accident vasculaire cérébral par atteinte d’une carotide ou d’une artère vertébrale.
  • D’une ischémie aiguë du membre inférieur par atteinte d’une artère fémorale.
  • D’une tamponnade par compression du cœur par un épanchement de sang dans le péricarde.
  • La rupture de l’aorte entraîne un décès rapide et ne pose donc guère de problème diagnostic.
  • Dès la suspicion de dissection, le patient doit être admis rapidement, et de manière médicalisée, dans un centre pouvant confirmer le diagnostic avant un éventuel transfert en chirurgie cardiaque.

Prise en charge

Le traitement est bien entendu chirurgical, avec un degré d’urgence relatif en fonction du type de dissection.