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Le tabac

En Belgique, plus d’un Belge de plus de 15 ans sur quatre fume tous les jours. A ce jour, le tabac tue quotidiennement plus de 50 fumeurs et dans un quart des cas le décès est en relation avec un problème cardiovasculaire.

Cette situation est d’autant plus navrante que l’arrêt du tabagisme permet de réduire notablement et durablement le risque. Un an après la dernière cigarette, le risque d’attaque cérébrale est redevenu celui d’un non-fumeur. Endéans les deux ans, le risque d’infarctus est réduit de 50 % et après une dizaine d’années sans tabac, l’espérance de vie de l’ex-fumeur redevient identique à celle d’une personne qui n’a jamais fumé.

La nicotine et le monoxyde de carbone

Sont les principaux responsables des effets néfastes cardiovasculaires du tabagisme. Dès la première bouffée, la nicotine fait augmenter la pression artérielle et le rythme cardiaque tandis que l’oxyde de carbone contribue à diminuer l’oxygénation sanguine. Et il faudra 20 minutes après la dernière bouffée pour que la pression artérielle et le rythme cardiaque redeviennent normaux. Quant au monoxyde de carbone, 8 heures après la dernière bouffée, son taux dans le sang n’aura diminué que de moitié.

En fait, le fumeur régulier est un hypertendu intermittent et un semi-asphyxié permanent, deux situations que le système cardiovasculaire n’apprécie guère quand la situation se répète jour après jour. Et comme la nicotine est une drogue dure (c’est une des drogues qui déclenche la plus forte dépendance), rien d’étonnant à ce que les fumeurs présentent un risque accru d’athérosclérose et de ses principales complications, infarctus, artérite des membres inférieurs et attaques cérébrales.