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La maladie coronarienne

La maladie coronarienne, également connue sous le nom de cardiopathie ischémique, est la maladie cardiaque la plus courante. La maladie coronarienne est une maladie progressive, initiée par des lésions au niveau des parois des vaisseaux qui irriguent le cœur (les artères coronaires).

Ces lésions déclenchent un processus complexe de remodelage et d’athérosclérose qui entraîne l’épaississement de la paroi artérielle et donc une diminution du flux sanguin vers le coeur. La progression de l’athérosclérose entraîne la formation de plaques dont la taille peut croître au point de réduire le flux sanguin dans l’artère et ainsi réduire l’apport sanguin au muscle cardiaque.

Les facteurs de risque cardiovasculaires comprennent le tabagisme, l’hypertension artérielle, l’obésité, le diabète, la sédentarité, les antécédents cardiovasculaires familiaux.

Symptômes

La maladie coronarienne varie à la fois en termes de symptômes et de sévérité. Lorsque les artères coronaires sont obstruées, leur capacité à apporter au cœur le sang dont il a besoin diminue. Le cœur ne reçoit donc plus suffisamment d’oxygène, c’est l’ischémie.

Cette ischémie peut n’entraîner aucun symptôme, c’est l’ischémie silencieuse. Plus classiquement, l’ischémie du myocarde peut entraîner des symptômes d’abord à l’effort, comme une douleur thoracique constrictive, irradiant dans le bras gauche ou la mâchoire, ou encore un essoufflement à l’effort. C’est l’angor stable ou l’angor d’effort l’angor d’effort. Lorsque la maladie coronarienne progresse, l’angor peut survenir au repos, c’est l’angor instable.

Si l’artère coronaire est obstruée de façon brutale, c’est l’infarctus du myocarde, une violente douleur thoracique oppressante est ressentie. Cette douleur peut alors survenir au repos. Certains patients ne ressentiront aucune douleur, aucun symptôme, c’est surtout fréquent chez les personnes diabétiques.

Complications

La maladie coronarienne peut se compliquer d’ischémie myocardique, d’infarctus du myocarde. Lorsque le cœur subit une nécrose du myocarde, la capacité musculaire du cœur diminue, il se fatigue et cet état clinique peut évoluer en insuffisance cardiaque.

L’infarctus du myocarde reste encore une maladie potentiellement fatale, par arythmie ou insuffisance cardiaque aiguë. On estime que la mortalité reste de 30% et la majorité de ces décès surviennent avant l’arrivée à l’hôpital.

Prise en charge

Tout d’abord, le rôle essentiel d’un cardiologue reste de dépister les sujets à risque de développer une maladie coronarienne (prévention primaire), les patients atteints d’une insuffisance coronarienne et de les prendre en charge adéquatement. Traiter les facteurs de risques cardiovasculaires reste encore le meilleur moyen de sauver des vies. La consultation de cardiologie permet de dépister les risques d’insuffisance coronarienne, notamment grâce à l’électrocardiogramme à l’effort.

Deux examens paracliniques sont disponibles pour l’étude de la circulation coronaire : la coronarographie et le scanner coronaire.

La coronarographie est un examen qui nécessite une hospitalisation. Il consiste en l’injection de produit de contraste iodé à l’abouchement de chaque artère coronaire, via un cathéter. Cette intervention se déroule sous anesthésie locale, via une ponction dans l’artère fémorale ou radiale. Cet examen permet de déterminer l’étendue de la maladie coronarienne et dans certains cas, certaines lésions coronariennes peuvent bénéficier d’un traitement par dilatation ou angioplastie coronarienne avec mise en place d’un stent.

Le scanner coronaire permet de visualiser les artères coronaires, via un produit de contraste iodé, injecté en intraveineux, sans ponction artérielle. Il ne permet pas de traiter les rétrécissements par angioplastie mais il a l’avantage de ne pas nécessiter d’hospitalisation. Il est plus souvent proposé pour exclure une maladie coronarienne chez des personnes à faible risque cardiovasculaire.